“A quoi sert d’être cultivé ? A habiter des époques révolues et des villes où l’on n’a jamais mis les pieds. A vivre les tragédies qui vous ont épargné, mais aussi les bonheurs auxquels vous n’avez pas eu droit. A parcourir tout le clavier des émotions humaines, à vous éprendre et vous déprendre. A vous procurer la baguette magique de l’ubiquité. Plus que tout, à vous consoler de n’avoir qu’une vie à vivre. Avec, peut-être, cette chance supplémentaire de devenir un peu moins bête, et en tout cas un peu moins sommaire.”

Mona Ozouf, historienne, auteur de La Cause des livres (Gallimard)


Existant grâce à une idée de Nicolas I, à l'aide avisée de David, Michel et Nicolas II (merci à ces quatre mousquetaires !), ce blog permet de proposer et partager des lectures. Après une rage monomaniaque autour de la nouvelle, le blog tente une percée en direction du roman-fleuve. Ce genre fera l'objet d'une rencontre amico-littéraire à une date non encore précisée. D'ici là, d'ici cette promesse d'ouverture, écoute et échanges, proposons des titres, commentons les livres déjà présentés, dénichons des perles, enrichissons la liste conséquente des recueils de nouvelles.


Chers amis, chers lecteurs gourmands, je loue et vous remercie de votre appétit jubilatoire sans quoi cette petite entreprise serait vaine.

Bonne lecture à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Isabelle

vendredi 20 mai 2011

Le tueur aveugle

Auteur : Margaret Atwood (18 novembre 1939)

Traduit de l'anglais (Canada) par Michèle Albaret-Maatsch
Editions 10/18

Margaret Atwood devient une vieille femme et elle en parle très bien dans ce roman, avec un humour très sec, décapant. Son humour, elle l'applique aussi à la peinture par touches de ses personnages. J'ai plusieurs fois éclaté de rire alors que l'ambiance du livre est plutôt dramatique, souvent désespérée. L'intrigue se joue sur trois tableaux, avec des va et vient chronologiques réussis qui dévoilent peu à peu l'histoire des personnages. Ce roman est écrit un peu comme un roman policier, d'une écriture qui m'a tenue, m'a surprise. Je tire mon chapeau à Margaret Atwood pour le niveau de subtilité avec lequel elle arrive à faire passer un certain point de vue... (féministe !!!, mais féministe mûr, féministe ouvert et complexe). C'est un roman long et qui s'étire sur toute une vie : roman-fleuve ?
Ani

Le Tueur aveugle a été couronné par le Booker Prize en 2000. L’arrivée au catalogue 10/18 d’un écrivain canadien au talent immense.