Cité de verre - Revenants - La chambre dérobée
Traduction de l'américain par Pierre Furlan
Éditions Actes Sud. Collection Babel.

Cet ouvrage est une éblouissante et passionnante spirale. Qui est qui ? Qui sommes-nous ? Comment avoir la moindre idée de notre identité ? Quelle est notre essence ?
Tout se croise, se conjugue, se travestit de façon pernicieuse jusqu'au vertige. Chacun des trois romans (courts romans ou nouvelles conséquentes ?) est un jeu de miroirs dans lequel les personnages de fiction mais aussi les personnages historiques comme Walt Whitman se renvoient la balle, ricochent les uns sur les autres. Même l'auteur utilise son nom pour brouiller les pistes. Ce qui semble être une enquête voire un thriller mène à une profonde réflexion philosophique sur le langage et l'identité. Et rien de tout cela n'est ni pesant ni froid. Paul Auster -oui, l'auteur, le vrai - est assez magicien et sorcier pour provoquer notre attachement aux personnages qui bientôt se fourvoient, nous faire sentir avant eux leurs errements, nous faire trembler pour leur survie, leur dignité, leur intégrité. Et ces personnages peuvent tomber encore plus bas que ce que nous avions redouté. Le frisson est là, la jubilation littéraire et intellectuelle aussi. Brillant, brillant, brillant !