Editions Le Passage
La couverture, d'une rare laideur, ne m'aurait jamais incitée à rentrer en possession de ce livre. J'ai été conseillée par l'une des libraires de ce cher Gwalarn, qui venait de parcourir cette nouveauté sortie en mars dernier.
La première nouvelle m'a fait beaucoup rire, éclater en petits soubresauts incontrôlables. Tiphaine aussi. Et puis plus rien, rien sinon la lassitude voire l'irritation d'un style unique repris encore et encore, usé jusqu'à la corde. Un style tyrannique qui impose d'écrire comme on parle, et comme on "jacte" de manière très relâchée, en abusant des termes argotiques voire vulgaires. Un style qui s'épuise de lui-même en deux temps trois mouvements.
J'ai laborieusement avalé le recueil en deux soirées, souhaitant m'en débarrasser au plus vite. Sans doute, ce genre d'écriture permet à certains de ne pas avoir peur de la lecture, de ne pas se sentir à l'écart de l'écrit, pan de la culture encore souvent synonyme d'une tenue minimale. De mon côté - je prends ici le risque d'être malicieusement taxée de snobisme par mon beau-frère David-, sans verser dans le classicisme rigoriste, j'ai besoin d'une allure certaine, mélange de ligne et de fantaisie courbue et débridée. Je ne sais malheureusement plus qui disait que la question du style est subversive et révolutionnaire mais j'approuve cette affirmation.
Mettant délibérément la forme de côté, voyons ce qu'il en est du fond. Marie-Ange Guillaume effectue des variations désinvoltes sur le thème de la mort. Thème intéressant s'il en est. Thème essentiel. L'effroi ressenti par l'auteur est contagieux. Ni la vie ni la mort ne semblent avoir de sens. La misanthropie fait rage. Les humains n'arrivent pas à la cheville des animaux et le monde est vu d'un regard triste, engrisaillé, désabusé. Dans cette redoutable moulinette, les visions iconoclastes tournent court exceptées celles du premier texte qui prend la mort à bras-le-corps avec un humour grinçant et rafraîchissant. Celui-ci vaut la peine d'essayer de trouver le recueil en bibliothèque.
http://www.evene.fr/livres/actualite/marie-ange-guillaume-faire-enfants-ailleurs-panama-447.php
Manu Larcenet, auteur fétiche de Tiphaine l'amatrice de BD, a été conquis par ce recueil. Voici ci-dessous son incitation à le lire :
http://www.manularcenet.com/blog/articles/5453/tout-le-cimetiere-en-parle
J'ai laborieusement avalé le recueil en deux soirées, souhaitant m'en débarrasser au plus vite. Sans doute, ce genre d'écriture permet à certains de ne pas avoir peur de la lecture, de ne pas se sentir à l'écart de l'écrit, pan de la culture encore souvent synonyme d'une tenue minimale. De mon côté - je prends ici le risque d'être malicieusement taxée de snobisme par mon beau-frère David-, sans verser dans le classicisme rigoriste, j'ai besoin d'une allure certaine, mélange de ligne et de fantaisie courbue et débridée. Je ne sais malheureusement plus qui disait que la question du style est subversive et révolutionnaire mais j'approuve cette affirmation.
Mettant délibérément la forme de côté, voyons ce qu'il en est du fond. Marie-Ange Guillaume effectue des variations désinvoltes sur le thème de la mort. Thème intéressant s'il en est. Thème essentiel. L'effroi ressenti par l'auteur est contagieux. Ni la vie ni la mort ne semblent avoir de sens. La misanthropie fait rage. Les humains n'arrivent pas à la cheville des animaux et le monde est vu d'un regard triste, engrisaillé, désabusé. Dans cette redoutable moulinette, les visions iconoclastes tournent court exceptées celles du premier texte qui prend la mort à bras-le-corps avec un humour grinçant et rafraîchissant. Celui-ci vaut la peine d'essayer de trouver le recueil en bibliothèque.
http://www.evene.fr/livres/actualite/marie-ange-guillaume-faire-enfants-ailleurs-panama-447.php
Manu Larcenet, auteur fétiche de Tiphaine l'amatrice de BD, a été conquis par ce recueil. Voici ci-dessous son incitation à le lire :
http://www.manularcenet.com/blog/articles/5453/tout-le-cimetiere-en-parle
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