Traduit du roumain par Alain Paruil
Éditions Gallimard. Collection Folio.
Écrit par un érudit roumain qui vécut trois ans en Inde, fut attaché
culturel à Londres puis à Lisbonne et enseigna dans les universités roumaines,
françaises et américaines, le recueil contient cinq nouvelles contenant toutes
des références à des mythes et un lien avec l’histoire contemporaine de la
Roumanie et de l’Europe. Dans trois voire quatre d’entre elles, j’ai nagé pour
me maintenir en surface, j’ai essayé avec peine de ne pas sombrer. Quelle est
la cause de cette semi noyade, ce quasi naufrage ? Des histoires partant
dans tous les sens, un noyau insaisissable, des personnages arrivant sans crier
gare et parlant dans le désert, des paroles absconses, beaucoup de détails ne me semblant pas apporter un
élément décisif, une obligation pour le lecteur d’avoir un background considérable et repérer les références aux mythes pour ne pas être ballotté voire perdu corps et biens.
La quatrième nouvelle m’a plutôt plu grâce au très bon rendu du
décalage culturel entre les personnages et à la force de la croyance de l’un
d’eux.
Avec ses allusions directes à la dictature, la cinquième, éponyme, a
créé un lien avec les textes de Agota Kristof et Herta Müller (cf. les articles
sur les livres de ces deux auteurs).
Mais j'ai été agacée par les trois premières qui m'ont semblé à la fois
précieuses et négligées. Bien que l’auteur parvienne à faire se rencontrer la
pensée rationnelle et le sens du merveilleux, je n’arrive pas à recommander ce
livre.
À parcourir ces critiques, il semblerait que je ne sois pas la seule à avoir ahané, au moins sur une partie du livre. La troisième critique me semble très pertinente qui parle de la probable volonté de Mircea Eliade de rendre compte de l'exil qui intériorisé chez tous ces personnages.
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