“A quoi sert d’être cultivé ? A habiter des époques révolues et des villes où l’on n’a jamais mis les pieds. A vivre les tragédies qui vous ont épargné, mais aussi les bonheurs auxquels vous n’avez pas eu droit. A parcourir tout le clavier des émotions humaines, à vous éprendre et vous déprendre. A vous procurer la baguette magique de l’ubiquité. Plus que tout, à vous consoler de n’avoir qu’une vie à vivre. Avec, peut-être, cette chance supplémentaire de devenir un peu moins bête, et en tout cas un peu moins sommaire.”

Mona Ozouf, historienne, auteur de La Cause des livres (Gallimard)


Existant grâce à une idée de Nicolas I, à l'aide avisée de David, Michel et Nicolas II (merci à ces quatre mousquetaires !), ce blog permet de proposer et partager des lectures. Après une rage monomaniaque autour de la nouvelle, le blog tente une percée en direction du roman-fleuve. Ce genre fera l'objet d'une rencontre amico-littéraire à une date non encore précisée. D'ici là, d'ici cette promesse d'ouverture, écoute et échanges, proposons des titres, commentons les livres déjà présentés, dénichons des perles, enrichissons la liste conséquente des recueils de nouvelles.


Chers amis, chers lecteurs gourmands, je loue et vous remercie de votre appétit jubilatoire sans quoi cette petite entreprise serait vaine.

Bonne lecture à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Isabelle

mercredi 17 novembre 2010

Dernier train pour Buenos Aires

Auteur : Hernán Ronsino (1975-)

Traduit de l'espagnol (Argentine) par Dominique Lepreux
Editions Liana Lévi

Dans la catégorie nouvelles mais un peu à la frontière du roman, disons "récits courts et intenses" comme l'indique le nom de la collection de ce petit livre, dont peu de gens connaissent l'auteur, Hernàn (accentuez vigoureusement sur le a de Hernàn) RONSINO, je propose à la collectivité de se plonger dans DERNIER TRAIN POUR BUENOS AIRES, titre dont j'avais relevé l'existence dans un supplément " Argentine" des pages littéraires du Monde, car Sophie et moi y partons prochainement pour y retrouver notre fille et souhaitions nous acculturer un peu avant le départ.

Le lecteur expérimenté y retrouva quelques ingrédients déjà goûtés dans " Les pieds dans la boue". Pas de futur, peu de passé hormis celui, non dit, des années de dictature. La pampa,la chaleur, trois copains dont on voit la vie s'étirer au rythme de séquences historiques que l'éditeur a pris soin de rappeler en fin de volume.

Et au centre de tout ça, la Negra Miranda aux jambes sublimes...mais là je n'en dis pas plus, à vous de découvrir l'horrible (eh oui, encore !) histoire dont l'auteur nous dévoile la clé à la fin en bon maître du genre.

L'éditeur, Liana Lévi se trouve aussi inconnu que son auteur, il vous fait payer les 90 pages au prix de 12 €, ce qui fait un peu cher à la ligne, mais c'est bien imprimé, le papier sent bon et en couverture vous avez les chevilles de la Negra Miranda.



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