“A quoi sert d’être cultivé ? A habiter des époques révolues et des villes où l’on n’a jamais mis les pieds. A vivre les tragédies qui vous ont épargné, mais aussi les bonheurs auxquels vous n’avez pas eu droit. A parcourir tout le clavier des émotions humaines, à vous éprendre et vous déprendre. A vous procurer la baguette magique de l’ubiquité. Plus que tout, à vous consoler de n’avoir qu’une vie à vivre. Avec, peut-être, cette chance supplémentaire de devenir un peu moins bête, et en tout cas un peu moins sommaire.”

Mona Ozouf, historienne, auteur de La Cause des livres (Gallimard)


Existant grâce à une idée de Nicolas I, à l'aide avisée de David, Michel et Nicolas II (merci à ces quatre mousquetaires !), ce blog permet de proposer et partager des lectures. Après une rage monomaniaque autour de la nouvelle, le blog tente une percée en direction du roman-fleuve. Ce genre fera l'objet d'une rencontre amico-littéraire à une date non encore précisée. D'ici là, d'ici cette promesse d'ouverture, écoute et échanges, proposons des titres, commentons les livres déjà présentés, dénichons des perles, enrichissons la liste conséquente des recueils de nouvelles.


Chers amis, chers lecteurs gourmands, je loue et vous remercie de votre appétit jubilatoire sans quoi cette petite entreprise serait vaine.

Bonne lecture à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Isabelle

samedi 12 mars 2011

Les derniers planteurs de fumée

Auteur : Guy Goffette (1947)

Editions Gallimard / Collection Folio

Dans ce recueil d'une infinie délicatesse et d'une infinie beauté, Guy Goffette m'invite à le rejoindre au fond du jardin, dans une caravane gisant là, à moitié abandonnée. Il baptise le refuge idéal, apprivoise les nuages, dialogue avec la mer imaginaire qui vient caresser le talus, rêvasse, prend ce temps que je ne sais prendre.
J'ai eu l'impression presque concrète, quasiment la sensation donc ! que ce poète ouvrait une porte au beau milieu de mon grenier, créant un espace inconnu jusqu'alors, me proposant la quatrième dimension. Un moment magique que je retrouve à chaque fois que je pense à ce livre et aux instants bénis de sa lecture.

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