“A quoi sert d’être cultivé ? A habiter des époques révolues et des villes où l’on n’a jamais mis les pieds. A vivre les tragédies qui vous ont épargné, mais aussi les bonheurs auxquels vous n’avez pas eu droit. A parcourir tout le clavier des émotions humaines, à vous éprendre et vous déprendre. A vous procurer la baguette magique de l’ubiquité. Plus que tout, à vous consoler de n’avoir qu’une vie à vivre. Avec, peut-être, cette chance supplémentaire de devenir un peu moins bête, et en tout cas un peu moins sommaire.”

Mona Ozouf, historienne, auteur de La Cause des livres (Gallimard)


Existant grâce à une idée de Nicolas I, à l'aide avisée de David, Michel et Nicolas II (merci à ces quatre mousquetaires !), ce blog permet de proposer et partager des lectures. Après une rage monomaniaque autour de la nouvelle, le blog tente une percée en direction du roman-fleuve. Ce genre fera l'objet d'une rencontre amico-littéraire à une date non encore précisée. D'ici là, d'ici cette promesse d'ouverture, écoute et échanges, proposons des titres, commentons les livres déjà présentés, dénichons des perles, enrichissons la liste conséquente des recueils de nouvelles.


Chers amis, chers lecteurs gourmands, je loue et vous remercie de votre appétit jubilatoire sans quoi cette petite entreprise serait vaine.

Bonne lecture à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Isabelle

dimanche 5 septembre 2010

Lâchons les chiens

Auteur : Brady Udall (1971-)

Traduction de l'anglais (Etats-Unis) par Michel Lederer
Editeur : 10/18


Un éblouissement ! Quelle force dans l'écriture, quelle énergie malgré le désespoir, la laideur, la médiocrité. J'ai ressenti de la jubilation à lire ces nouvelles. Il faut que je les relise d'ailleurs car cela fait trop longtemps et je ne peux pas faire ce soir de commentaires plus fouillés. Je garde seulement le souvenir de cet immense plaisir à découvrir cet auteur américain. Le titre est excellemment bien choisi, qui rend compte de la vigueur et de la liberté de ton.

Isabelle

http://www.babelio.com/auteur/Brady-Udall/6839

http://fr.wikipedia.org/wiki/Brady_Udall

http://littexpress.over-blog.net/article-25479232.html

http://marecages.be/2011/09/lachons-les-chiens-brady-udall/

http://www.dailymotion.com/video/xfarb5_brady-udall-lachons-les-chiens_news

4 commentaires:

  1. De Christophe le 30/04/08

    Quel talent incroyable, pour la première fois, j'ai dépassé la simple et traditionnelle identification, pour en venir à souhaiter réellement vivre la vie d'un personnage. C'était pour Basket à la Casse. J'imagine le premier lecteur de ces nouvelles, à la maison d'édition. Comment réagit-on quand on découvre un talent comme celui-ci, réellement hors du commun ? Je pense également que ma jeunesse passée devant les séries américaines m'a permis d'accéder plus facilement à tous ces personnages typiques des USA, Indiens, pauvres dans des caravanes, et puis ces bistrots à bière, cow-boys et danseuses légères, ces pick up. God bless America.

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  2. Ah oui, quand même, vouloir vivre la vie d'un des personnages. J'avoue que ça m'en bouche un coin. Personnellement, j'ai eu du mal à avaler l'histoire du boulet et je me suis demandée si j'allais pouvoir continuer à lire ces histoires de folies. Mais finalement, c'est sans doute une sorte de tendresse pour la folie et un amour de l'ordinaire qui l'emporte et ça fait du bien de voir ces personnages traditionnels prendre une autre dimension. Il me reste deux nouvelles à lire et je me demande si je ne vais pas finir par ne retenir de ce livre que son optimisme et son étrange légèreté, et puis évidemment la place de choix accordée aux voitures (trop souvent négligées dans la Littérature avec un grand L, il faut bien le dire). Quant au style, c'est tellement bon que ça fait quand même un peu rager de voir que la traduction est parfois limite limite. A moins que ce soit juste une bonne excuse pour le relire en anglais à la première occasion.

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  3. De Nicole P le 17/11/08

    La première de couverture de ce recueil ne m'inspirait pas du tout. Or, quelle surprise ou plutôt quelles surprises ! Jamais on ne s'ennuie, jamais on ne se lasse, les personnages, souvent pitoyables et ballotés par la dure vie américaine, rayonnent d'une beauté intérieure. Dans ce cadre, a priori déprimant, l'auteur saisit le détail, le décor, la tonalité qui ravive le tableau. C'est beau, poignant, toujours surprenant, et pourtant "si vrai" ! Comment donner une préférence à telle ou telle nouvelle ? La plus courte "La perruque" est si émouvante... et "Le contraire de la solitude" laisse sans voix. Dans la dernière le suspense est digne d'un polar. " Je pourrais, en fait, toutes les citer, elles m'ont emballée. En écho à ces nouvelles, ne ratez pas le documentaire d'Antoine de Maximy "J'irai dormir à hollywood".

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  4. Lors de la rencontre littéraire de fin octobre 2010, la discussion à propos de ce livre a duré 1h05, soit la plus longue durée durant ce week-end intense. Ce livre a été plébiscité par l'ensemble de ses lecteurs. Rappelez-vous, nous relûmes ensemble la nouvelle dans laquelle s'organise une virée automobile avec des personnes handicapées.

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