“A quoi sert d’être cultivé ? A habiter des époques révolues et des villes où l’on n’a jamais mis les pieds. A vivre les tragédies qui vous ont épargné, mais aussi les bonheurs auxquels vous n’avez pas eu droit. A parcourir tout le clavier des émotions humaines, à vous éprendre et vous déprendre. A vous procurer la baguette magique de l’ubiquité. Plus que tout, à vous consoler de n’avoir qu’une vie à vivre. Avec, peut-être, cette chance supplémentaire de devenir un peu moins bête, et en tout cas un peu moins sommaire.”

Mona Ozouf, historienne, auteur de La Cause des livres (Gallimard)


Existant grâce à une idée de Nicolas I, à l'aide avisée de David, Michel et Nicolas II (merci à ces quatre mousquetaires !), ce blog permet de proposer et partager des lectures. Après une rage monomaniaque autour de la nouvelle, le blog tente une percée en direction du roman-fleuve. Ce genre fera l'objet d'une rencontre amico-littéraire à une date non encore précisée. D'ici là, d'ici cette promesse d'ouverture, écoute et échanges, proposons des titres, commentons les livres déjà présentés, dénichons des perles, enrichissons la liste conséquente des recueils de nouvelles.


Chers amis, chers lecteurs gourmands, je loue et vous remercie de votre appétit jubilatoire sans quoi cette petite entreprise serait vaine.

Bonne lecture à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Isabelle

dimanche 5 septembre 2010

Sous le vent d'Harmattan

Auteur : Paul Delmond
Editeur : L’Harmattan




J'ai enfin lu ce livre dont j'avais effectivement entendu parler dans une émission de radio en revenant des cours de chant que je prenais il y a déjà quelques années à Pontivy.
Il s'agit d'un bouquin regroupant des récits autobiographiques, des mémoires, les chroniques d'une vie de fonctionnaire colonial et des fictions inspirées par les souvenirs de l'auteur.
J'ai tout d'abord été assez inquiète à l'idée que l'auteur avait une vision uniquement -ou tout au moins très majoritairement- positive des colonies.
Il semble que l'auteur a été un administrateur sensé, humain, doté d'intelligence, de sensibilité et de bon sens, qu'il s'est montré à l'écoute des populations et respectueux de leurs cultures et coutumes. Il a appris la langue bambara et a effectué des études approfondies sur les Peuls. Spécialiste du Mali et du Barkina Faso, il a été appelé comme expert en 1986 à la cour Internationale de Justice dans l'affaire du conflit frontalier qui a opposé ces deux pays.
Au fil des pages dans lesquelles il n'y a nul exotisme, nul embellissement de la vie africaine, j'ai apprécié cette lecture ainsi que le cheminement avec cet "honnête homme". Mon plaisir de lectrice n'a cependant pas occulté ce qu'était la pensée coloniale.

Ce livre a l'une des couvertures les plus hideuses que je connaisse.

Isabelle

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=1310

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