“A quoi sert d’être cultivé ? A habiter des époques révolues et des villes où l’on n’a jamais mis les pieds. A vivre les tragédies qui vous ont épargné, mais aussi les bonheurs auxquels vous n’avez pas eu droit. A parcourir tout le clavier des émotions humaines, à vous éprendre et vous déprendre. A vous procurer la baguette magique de l’ubiquité. Plus que tout, à vous consoler de n’avoir qu’une vie à vivre. Avec, peut-être, cette chance supplémentaire de devenir un peu moins bête, et en tout cas un peu moins sommaire.”

Mona Ozouf, historienne, auteur de La Cause des livres (Gallimard)


Existant grâce à une idée de Nicolas I, à l'aide avisée de David, Michel et Nicolas II (merci à ces quatre mousquetaires !), ce blog permet de proposer et partager des lectures. Après une rage monomaniaque autour de la nouvelle, le blog tente une percée en direction du roman-fleuve. Ce genre fera l'objet d'une rencontre amico-littéraire à une date non encore précisée. D'ici là, d'ici cette promesse d'ouverture, écoute et échanges, proposons des titres, commentons les livres déjà présentés, dénichons des perles, enrichissons la liste conséquente des recueils de nouvelles.


Chers amis, chers lecteurs gourmands, je loue et vous remercie de votre appétit jubilatoire sans quoi cette petite entreprise serait vaine.

Bonne lecture à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Isabelle

dimanche 5 septembre 2010

L'heure exacte


Auteur : Norman Manea (1936-)

Traduction du roumain par Alain Paruit, André Vornic, Marie-France Ionesco et Odile Serre
Editions du Seuil
Collection Fiction et compagnie (que ce choix de collection est étrange pour ces récits autobiographiques !)

Ce livre est sorti dans le courant de l'automne 2007. Je ne l'ai pas encore lu mais en ai entendu grand bien. Voilà la présentation qui en est faite :
L'Heure exacte esquisse l'impossible retour à la vie après l'expérience de la déportation. Jamais Norman Manea n'oubliera son enfance passée dans les camps de Transnistrie, son "initiation" à l'horreur, à la peur, à la mort, à l'innommable enfin. L'écriture est pourtant un exutoire par où s'épanche cette blessure qui ne cicatrise pas, un palliatif au bonheur obligatoire sous le régime du clown des Carpates, puis à la douleur du déracinement, de l'exil. Une écriture dense et pudique qui fait la part belle à l'image et à la métaphore, touchant à l'onirisme et à l'hallucination : comme si le petit déporté était désormais incapable d'appartenir au réel et de réintégrer la vie.

Isabelle

http://fr.wikipedia.org/wiki/Norman_Manea

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