“A quoi sert d’être cultivé ? A habiter des époques révolues et des villes où l’on n’a jamais mis les pieds. A vivre les tragédies qui vous ont épargné, mais aussi les bonheurs auxquels vous n’avez pas eu droit. A parcourir tout le clavier des émotions humaines, à vous éprendre et vous déprendre. A vous procurer la baguette magique de l’ubiquité. Plus que tout, à vous consoler de n’avoir qu’une vie à vivre. Avec, peut-être, cette chance supplémentaire de devenir un peu moins bête, et en tout cas un peu moins sommaire.”

Mona Ozouf, historienne, auteur de La Cause des livres (Gallimard)


Existant grâce à une idée de Nicolas I, à l'aide avisée de David, Michel et Nicolas II (merci à ces quatre mousquetaires !), ce blog permet de proposer et partager des lectures. Après une rage monomaniaque autour de la nouvelle, le blog tente une percée en direction du roman-fleuve. Ce genre fera l'objet d'une rencontre amico-littéraire à une date non encore précisée. D'ici là, d'ici cette promesse d'ouverture, écoute et échanges, proposons des titres, commentons les livres déjà présentés, dénichons des perles, enrichissons la liste conséquente des recueils de nouvelles.


Chers amis, chers lecteurs gourmands, je loue et vous remercie de votre appétit jubilatoire sans quoi cette petite entreprise serait vaine.

Bonne lecture à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Isabelle

dimanche 5 septembre 2010

Printemps et autres saisons

Auteur : Jean-Marie Le Clézio (1940, Nice-)


Edition : Folio

J'avais lu ce livre il y a plus de 15 ans et en avais gardé un souvenir délicieux de soleil, d'impressions fugitives et de tristesse aussi. Je me rappelais de cette scène extraordinaire des deux amoureux sur le toit d'une maison en construction pendant la nuit. J'ai relu dernièrement les nouvelles de ce très beau recueil et j'ai été à nouveau touchée par la grâce, la sensualité et la force de l'écriture, les évocations du Proche-Orient, les odeurs, les sensations quasi physiques des saisons, la trace que laissent des histoires.

Isabelle

http://www.blogg.org/blog-91075-billet-1274693.html



2 commentaires:

  1. Une belle écriture, une nostalgie qui me touchent beaucoup.

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  2. JMG Le Clézio Printemps


    Les femmes dont JMG Le Clézio trace le portrait se ressemblent étonnamment. Toutes, elles sont de type méditerranéen, maigres, pauvres, avec de grands yeux sombres, vivant entre femmes. Ce sont des fugitives insaisissables, farouchement libres, exigeantes, refusant de dévoiler un secret…On pourrait croire que l’auteur brosse compulsivement le portrait d’une seule, toujours la même, qui l’aurait fasciné dans sa jeunesse.
    Réflexion faite, je me demande si cette obsession pour une femme si fuyante, jamais incarnée, dont les sentiments ne sont jamais sondés ne serait pas l’hideuse marque d’une misogynie inavouée ? Voyez comme il traite Zina…Et la pauvre Gaby !
    Mais après tout, tant pis pour lui, j’ai quand même beaucoup aimé ces nouvelles. Il sait nous faire aimer ces femmes, bien qu’il les place trop haut, trop loin ou trop bas pour être honnête.
    Hélène

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